Ce quartier marseillais, marqué par la présence de friches et d’usines partiellement occupées, a pu voir au fil du temps une partie de ces délaissés réinvestis par de nombreuses activités liées à l’automobile, créant peu à peu une véritable filière qui constitue aujourd’hui un marqueur fort de l’identité du quartier.
Le projet présenté repose sur ces dynamiques vernaculaires: proposer non pas un plan-guide, mais un mode de faire la ville, permettant de conserver les spécificités de ce territoire et de faire participer les cabucellois dans l’avenir des lieux, au gré des opportunités.
Le projet s’appuie sur la création d’un outil fédérateur : la Clinique, qui tient son nom de la clinique désaffectée au cœur du quartier dans laquelle elle s’installe. Le rôle de la Clinique sera clair : utiliser la mutation des franges de la Cabucelle pour activer le renouveau de l’ensemble du tissu. Cette instance, intégrant les habitants, acteurs économiques et pouvoirs publics, s’appuiera sur la valorisation des anciens sites industriels portés par la commune de Marseille afin de lier équilibre financier et recherche d’équité dans le développement de du quartier, palliant l’équation classique « amélioration du quartier = éviction de ses habitants ».